20-24 février 2013

Natallia Tsylinskaya :
«Mes filles sont mes médailles principales»

19 avril 2012

Aujourd’hui la vie d’un athlète célèbre, specialisé en piste cycliste Natallia Tsylinskaya tourne autour de ses trois filles charmantes : Maria, Anna et Katherine. Récemment elle faisait triompher les fans bélarusses par ses succès éclatants. Sa riche collection se compose de plus de 50 médailles. Au début des années 2000 la Minskoise dominait absolument dans les disciplines de piste : la vitesse et 500 m c.l.m. Elle a reçu 28 médailles d’or aux étapes du championnat du monde et 28 fois elle mettait le maillot d’arc-en- ciel de la championne du monde.

Quels prix sont les plus chers et les plus significatifs pour vous ?

— Il est difficile d’en choisir. En 2000 à Manchester  je suis devenue championne du monde pour la première fois, de plus, aussitôt en deux disciplines : la vitesse et  c.l.m. Deux ans après, à Ballerup, j’ai de nouveau remporté deux médailles dans les mêmes disciplines. J’ai prouvé que mon triomphe britannique n’était pas un hasard. Il est bien connu qu’il est plus difficile de  défendre son titre que de le gagner, c’est pourquoi tous mes prix  sont très chers pour moi. Néanmoins, je dois avouer que je me rappelle plus souvent des compétitions mondiales que je n’ai pas réussi à gagner, où j’ai commis des erreurs. Je crois que si j’ai perdu, c’est seulement de ma faute.

 Toute médaille olympique est un succès incontestable. Par contre, y a-t-il un sentiment du sous-entendu à cause de ce que vous n’avez pas réussi à gagner l’or ? 

— Bien sûr. Puisque le but principal de tout sportif est la conquête de ce sommet.

Quelle concurrente était la plus difficile ?

— Aux étapes de la Coupe ou des championnats du monde  et surtout aux Jeux Olympiques il n’y a pas de coureurs ordinaires, onn’y sélectionne que l’élite. Donc, les courses faciles y sont exclues. Pour moi, plus l’adversaire est fort, plus intéressant de concourir. Dans ce sens j’aimais rouler avec l’australienne Anna Meares qui était toujours imprévisible et avait un très beau sprint. L’adversaire le plus difficile pour moi c’était moi-même.

 Avec qui vous étiez plus en amitié ? 

— Avec  Simona Krupeckaite, on s’entraînait ensemble, et avec Anna Meares.

On a construit un beau vélodrome à Minsk grâce à vos succès ...

— Durant ma carrière j’ai été accueillie  plusieurs fois auprès de la réception d’ Alexandre Loukachenko, qui fait beaucoup pour développer le sport dans notre pays, et chaque fois je demandais notre Président de construire un vélodrome au Bélarus. Une fois on a fait un accord : il le fera construire, si je gagne les Jeux Olympiques. Malheureusement, je ne suis pas devenue championne des Jeux Olympiques, mais la piste a été construite. C’est pourquoi je ne sais pas si c’est vraiment mon mérite.

Ne regrettez-vous pas que vous n’ayez pas eu la chance de concourir  au vélodrome sur la terre natale ?

— Les gens intelligents disent que les meilleurs investissements sont ceux que nous faisons dans nos enfants. Bien que le cyclisme ne soit pas mon œuvre, mais tous les garçons et les filles qui commencent à le pratiquer, sont les miens en quelque sorte. Parce que j’ai vécu cette vie moi-même et je pense que j’ai fait assez pour la popularisation de mon sport préféré. Je suis heureuse qu’aujourd’hui les jeunes coureurs ont des conditions parfaites pour  s’entraîner, dont nous ne rêvions même pas. C’est pourquoi il n’a aucun regret. On va espérer que notre piste cycliste va nous donner beaucoup de nouvelles stars.

Comment avez-vous pris la nouvelle que le championnat du monde 2013 aura lieu à « Minsk-Arèna » ?

— Avec enthousiasme ! Bien que je ne puisse pas réjouir les fans biélorusses, je me plongerai avec plaisir dans l’atmosphère fantastique des courses sur la  piste. C’est vraiment très spectaculaire,  il y a plusieures  disciplines  et toutes  sont tellement différentes  -  les images changent comme dans le kaléidoscope, les émotions envahissent. Je suis sûre que personne ne regrettera d’être venu aux compétitions.

Récemment vous avez mis au monde votre troisième fille. Nos félicitations !

— Merci beaucoup. Maria, Anna et Katherine sont mes médailles principales. Elles ne sont même pas en or, mais en platine. J’ai toujours rêvé d’avoir une grande famille et je suis heureuse que mon rêve s’est réalisé.

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© Fédération cycliste de la Biélorussie, 2012